Exhumé d’une édition brûlée par la Commission morale, Les Fleurs du Mal renaît sur le Marché Noir sous forme de vers luminescents que les Contacts projettent comme un parfum visuel. Chaque poème agit comme un antidote à la stérilité du monde contrôlé : il réintroduit le vice, la passion et la beauté dans un univers aseptisé. Ses mots dérangent les systèmes qui redoutent encore le luxe d’une émotion libre.
Charles Baudelaire (1821–1867) fut un poète, critique d’art et dandy maudit. Il fit entrer la modernité dans la poésie, mêlant spleen et idéal, volupté et horreur. Sa vie, marquée par la maladie et la censure, nourrit une œuvre d’une sensualité fulgurante. Visionnaire, il inspira les symbolistes, les décadents et la musique moderne, restant un modèle d’insoumission esthétique.
Extrait Anglais (Originale) : “You gave me your mud and I made gold from it.” “Free man, you will always cherish the sea! The sea is your mirror; you contemplate your soul in the infinite unfolding of its wave…” “—Hypocrite reader, my fellow man, my brother!” Extrait Français (Traduction) : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or. » « Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme dans le déroulement infini de sa lame… » « — Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ! »